Source : France – web-agri – Publié le 28/10/2022
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Régis Robin, éleveur breton a testé la silphie pour l’affouragement estival de ses Rouges des Prés. L’implantation de cette culture pérenne est un véritable investissement pour l’exploitant, qui espère tirer profit de sa silphie durant une quinzaine d’années. Si aucune référence existe pour les valeurs alimentaires de cette nouvelle fourragère, des analyse réalisées par des éleveurs semblent indiquer un taux de protéine supérieur à 16 % sur les fauches précoces.

Régis Robin, éleveur de Rouges des Prés en Ille-et-Vilaine (35) recherchait une plante fourragère capable de s’adapter aux conditions particulières du marais de Dol-de-Bretagne. Avec des parcelles régulièrement inondées l’hiver, l’éleveur souhaitait trouver une plante résistant à la submersion : c’est chose faite grâce à la silphie.

L’exploitation :
110 ha dans le marais noir de Dol-de-Bretagne.
70 ha d’herbe
4 ha de silphie
20 ha de maïs
16 ha de céréales
55 % de la surface est noyée l’hiver : les terres du marais ont pour particularité d’être recouvertes par 15 à 30 cm d’eau sur une période de 1 à 3 mois.

75 vaches allaitantes de race Rouge des Prés
Les femelles sont gardées pour la reproduction, et les mâles vendus en broutards
Pâturage de mi-avril à mi-novembre.

Une pérenne qui résiste à la submersion

« C’est une culture assez stressante ! », confie l’éleveur, qui a implanté de la silphie pour la première fois en 2021. Ses parcelles ont d’ailleurs été rudement éprouvées par les intempéries dès la première année. « Je l’ai semée autour du 12 mai. S’en est suivi un orage de 50 mm, puis les pluies estivales ont noyé la culture durant trois semaines au mois de juillet… ». Régis craignait qu’elle ne résiste pas à ces submersions précoces, mais fort heureusement, « après les pluies, elle était toujours présente et est repartie au printemps 2022 ».